Réolais en Sud Gironde/Nord Garonne

Sur les 50 clochers du secteur, 25 se situent au nord de la Garonne dans la communauté de communes du Réolais en sud Gironde et une dans la communauté de communes des coteaux macariens : Saint-Laurent-du-Plan. 4 communes ont deux clochers : Fossès-et-Baleysac, Lamothe-Landerron, Mongauzy et Saint-Michel-de-Lapujade.

Pour faciliter la localisation, les deux cartes présentent respectivement les églises à l'ouest et à l'est de la route La Réole-Monségur.

Partie Ouest
Partie Est

La liste ci-dessous répertorie les églises par ordre alphabétique des communes traitées.

Partiellement romane, l'église Notre-Dame de Bagas paraît dater du 13e siècle, avec des modifications et une réfection du mur du chœur datant probablement du 15e siècle. Un bas-côté a dû être ajouté sur la face sud au 17e siècle. L'église primitive présentait sans doute un plan tréflé. Les colonnes entre les piliers du chœur s'ornent de chapiteaux très frustes à figures humaines. Les chapiteaux de l'arc triomphal paraissent postérieurs (Daniel dans la fosse aux lions ; David et Goliath). Les fresques du 13e siècle se situent sur le mur nord du chœur ainsi que sur le mur sud (Christ), sur le mur nord de la nef (Sainte Catherine) et sur le mur sud de celle-ci (sept péchés capitaux). La nef est couverte par un plafond en bois du 17e siècle. Un chapiteau romain est utilisé en guise de bénitier.

Pour construire cet édifice, les artisans ont utilisés les vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine. Les moellons du chœur sont ceux qui constituaient les murs de l'ancienne bâtisse.

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 3 octobre 1961. Le décor de son abside, une peinture monumentale intitulée Les Vertus et les vices, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 19 octobre 1961.

A proximité de l'église se trouve un moulin fortifié datant du 14e siècle.

Ancienne annexe de la paroisse de Montagoudin, l'église Saint-Eutrope de Bourdelles est une construction romane, large et trapue. Exposée aux inondations, elle a fait l'objet de réparations à diverses époques. Si la voûte et le couronnement de l'abside ont disparu, l'église a conservé un ancien carrelage, une fenêtre de style flamboyant et son porche sous lequel deux têtes romanes servent de support aux poutres. Le bénitier, placé dans le bas-côté, est décoré d'étoiles.

Construite au 13e siècle, l'église Saint-Pierre de Camiran est une église romane composée de deux nefs séparées par des arcs ogivaux. Le clocher-pignon est doté d'un balcon d'accès en bois. Le portail à voussures moulurées est dominé par un tympan sans linteau et le porche est du 17e siècle. L’arc externe est couvert d'un chevron en zig-zag retombant en cul de lampe avec : au nord, deux personnages frustes et mutilés ; au sud, deux autres personnages faisant la cabriole. Le quatrième arc retombe sur des colonnes à chapiteaux ornés (oiseaux montés sur quadrupèdes ; cinq personnages vêtus de longues robes). Le clocher arcade possède un trumeau entre les deux baies est une grosse colonne. La charpente est ornementée.

L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1907 pour sa façade et son clocher-mur à deux baies et abri.

L'église Saint-Pierre de Casseuil comprend une abside à pans coupés et deux chapelles latérales. Celle du nord, dotée d'une voûte ogivale est du 15e siècle. Le clocher carrré d’origine romane possède une flèche gothique. Cet édifice et le presbytère sont construits à partir des vestiges romains. Dans la sacristie, une frise romaine en marbre blanc proviendrait de la riche villa gallo-romaine de Cassinogilum signalée par le moine chroniqueur Aimoin en 1004.

La frise a été classée monument historique, en 1908, au titre objet.

L'église Saint-Eutrope des Esseintes date du 12e siècle. Plusieurs éléments de l'église romane ont été redécouverts dans la seconde moitié du 20e siècle. En effet, en 1959, l'autel appuyé contre le mur plat qui fermait le chœur s'effondre, révélant une abside romane. Lors d'une messe dominicale, en 1961, le massif de maçonnerie qui couvrait le chevet s'écroule à son tour, miné par une saison pluvieuse. Le mur primitif en petit appareil est alors mis au jour. Désormais restaurée dans ses lignes romanes, l'église est dotée d'un clocher du 12e siècle.

Située au lieu-dit Fossès dans l'est de la commune, l'église Saint-Pierre-Es-Liens a été construite au 12e siècle. Elle se composait d'une nef très courte, soutenue au sud et au nord par un contrefort très large mais peu saillant. La nef formait la base d'une croix dont les bras dessinaient trois absides arrondies. Détériorée au cours des guerres de religions, l'église est en partie reconstruite au 16e siècle. Une nouvelle façade est élevée, surmontée d'un clocher-pignon à trois baies, et les deux transepts, auparavant arrondis, reçoivent une forme carrée. Elle est dotée au 19e siècle d'une sacristie et d'une voûte de plâtre au-dessus de la nef et du transept. A l'extérieur subsiste, dans le bras sud, un autel avec retable (16e siècle) de pierre, autrefois dédié à Saint-Remède, qui guérissait les épileptiques. De l'époque romane, la nef a conservé les fenêtres, étroites de l'extérieur et dotées d'un large ébrasement intérieur recouvert d'une suite de consoles.

Elle est classée à l'inventaire des monuments historiques et protégée depuis 2001.

Construite entre le 11e et le 16e siècle, l'église Notre-Dame de Fossès-et-Baleyssac fut donnée pour moitié aux bénédictins de La Réole. L'édifice reconstruit au 16e, abrite une cloche de 1564 portant une inscription et un bénitier elliptique qui provient de l'ancien couvent des Cordeliers de La Réole.

La cloche est classée à l'inventaire des monuments historiques depuis 1942. L'église a été récemment rénovée.

Construite aux 11e et 12e siècles sur l'emplacement d'un précédent édifice mentionné depuis 978, l'église Notre-Dame de Gironde-sur-Dropt est profondément remaniée au début du 16e siècle. Les adjonctions du 17e siècle (chapelle nord et proche) n'ont pas modifié son aspect général. Bâtiment à nef unique prolongée d'une abside semi-circulaire à l'intérieur et polygonale à l'extérieur (chevet du 11e siècle). Une chapelle érigée au 17e siècle s'ouvre sur le flanc nord. Une autre, du 16e siècle, abrite les fonds baptismaux et conserve sa voûte d'ogive quadripartite. Le portail ouest, les remaniements de la nef, la charpente et le clocher sont datables des années 1510. L'ancien presbytère a été accolé au flanc sud de la nef au 18e ou 19e siècle. Le clocher massif, de forme carrée, est flanqué de contreforts sur trois de ses angles. La flèche, renversée en 1700 par un ouragan, n'a jamais été rétablie. Le bâtiment est composé d'une seule nef couverte de voûtes en bois avec des poutres apparentes. Le vaste chœur circulaire s'inscrit dans un chevet polygonal. Une chapelle latérale a été restaurée à la fin du 20e siècle.

Elle est inscrite en totalité au titre des monuments historiques par arrêté du 5 avril 2001, avec une mention particulière pour sa charpente.

Edifiée en 1477, l'église Saint-Albert de Lamothe-Landerron est remaniée aux 17e et 19e siècles. Le chœur date du gothique flamboyant ainsi que la porte et le clocher-porche. Les deux chapelles du transept dateraient du 17e, période de prospérité pour le village. Au 19e, l'église est agrandie sur le thème néo-gothique.

Construite originellement au 12e siècle, l'église Saint-Martin de Serres de Lamothe-Landerron se voit adjoindre, au 16e siècle, un clocher à aiguilles, flanqué de pinacles, de style gothique. Elle a conservé son chœur roman et son abside semi-circulaire, ornés respectivement de 8 et 3 arcatures intérieures. Les nombreux chapiteaux, dont plusieurs sont historiés, sont sculptés d'éléments végétaux, d'animaux et d'une tête de monstre.

Elle est inscrite en totalité au titre des monuments historiques par arrêté du 24 décembre 1925.

L'église Saint-Vincent de Loubens a été construite au 12e siècle (clocher mur, choeur et absides romans) et agrandie au 15e siècle. De l'époque romane subsiste une partie de la nef et l'abside à double fenêtre axiale. L'arc triomphal, étrangement doublé suite aux péripéties de construction de l'édifice, héberge deux beaux chapiteaux sculptés, David et Goliath d'une part et une corbeille à décor végétal d'autre part. A l'intérieur comme à l'extérieur d'autres bizarreries comme un préchoir posé sur des chapiteaux romains ou une pyramide dans le cimetière.

Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1987 pour son clocher et sa façade sud.

L'église Saint-Jean de Mongauzy est composée de deux nefs, l'une romane au sud, l'autre gothique du 15e siècle et son abside date du 12e siècle. Elle est ornementée de tailloirs ou chapiteaux historiés.

Elle est inscrite en totalité au titre des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1925.

L'église de Saint-André-du-Garn (commune fusionnée avec celle de Mongauzy en 1965) date du 13e siècle et a été remanièe au 18e siècle.

Construite en même temps que la bastide, à la fin du 13e siècle, l'église Notre-Dame de Monségur se dresse à l'angle nord-est de la place, où elle occupe l'équivalent de six lots à bâtir. Elle possède une nef unique flanquée au sud et au nord de chapelles latérales. Seule l'abside est ancienne. La nef a sans doute été voûtée en briques au 18e siècle. C'est dans les chapelles adjacentes que l'on peut voir les parties les plus anciennes, comme le lion couronné d'Angleterre dans la chapelle des fonds baptismaux. La flèche, la rose, la voûte, les peintures et les vitraux, tout cet ensemble refait au19e siècle dans le style néogothique, donne à l'église une remarquable harmonie. Ses cloches datent de 1451 et de 1557.

Elle est inscrite à la liste des monuments historiques par arrété du 21 décembre 1925.

Bâtie sur des murs romans, l'église Saint-Saturnin de Montagoudin a sans doute été reconstruite vers le 17e siècle. Le cimetière entourant le bâtiment est édifié sur des vestiges romains, sans doute un édifice primitif remontant à l'époque gallo-romaine.

Sous l'impulsion de Monseigneur Donnet, l'église Saint-Maurice de Morizès a été construite au 19e siècle en style néogothique en lieu et place d'une ancienne église du 12e siècle.

La construction de l'église Saint-Pierre du prieuré de La Réole a commencé au 12e siècle. C'est l'abside romane, de forme heptagonale, qui en est la partie la plus ancienne. On remarquera, à l'extérieur, le long de la corniche supérieure de l'abside, des figures grimaçantes caractéristiques de l'art roman. Le portail, qui avait été refait au 17e siècle dans le style gothique a été dépouillé de ses ornements à la Révolution. Le clocher a été surélevé au 19e siècle, quand l'église est devenue paroissiale : sa souche ancienne se distingue aisément de sa partie supérieure récente. La nef, la plus spacieuse de Gironde après celle de Saint-André de Bordeaux, a été dotée d'une voûte ogivale lors des importants travaux du 17e siècle, destinés à restaurer un édifice très endommagé par les guerres de Religion. On a, à cette époque, supprimé deux travées, qui allongeaient l'église vers l'ouest. Outre le portail, de nombreux éléments décoratifs ont disparu ou ont été dispersés à la Révolution :
- la chaire installée dans la chapelle de l'hôpital
- la grille du chœur encore en place à la cathédrale de Bordeaux
- les orgues anciennes (restaurées, augmentées et réinstallées en novembre 2015)
- les stalles transférées à l'église du Mas d'Agenais (Lot-et-Garonne).
La chaire "actuelle", du 18e siècle, a été récupérée dans l'ancienne église Saint-Michel. En face d'elle, on peut voir une toile attribuée au peintre espagnol Valdes Leal, datée de 1666 : "Le mariage de la Vierge". Si la sacristie est ouverte, on peut aussi visiter la chapelle Saint-Abbon, l'ancienne salle capitulaire du prieuré, du 14e siècle, sobrement voûtée. On y remarque une vieille armoire signée et datée (mars 1664).

Elle est classée au titre des monuments historiques en 1846.

L'église Saint-Jean de Roquebrune fait partie d'une ensemble de bâtiments ayant formé une commanderie construite entre la fin du12e et le début du 13e siècle. La commanderie et l'église furent vendues à la Révolution. L'église fut rachetée et restaurée au 19e siècle. L'église est formée d'une nef unique à trois travées, fermée à l'est par un chevet plat. A l'ouest, un mur-pignon surmonte la façade. Le couvrement actuel est une réfection du 19e siècle. Les baies sont modernes. Un porche à avancée couverte, édifié après 1860, s'appuie contre la façade ouest.

Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 2002.

L'église de Saint-Exupéry date de la fin du 11e ou début du 12e siècle. Remaniée à diverses époques, elle présente une nef unique prolongée par une abside semi-circulaire. Les travaux les plus importants ont eu lieu au 16e siècle : reconstruction de la façade occidentale avec ajout d'une tourelle d'escalier ; aménagement d'un porche à l'avant ; percement d'une baie axiale dans le choeur. Cette baie s'orne d'un vitrail dû à Raymond Mirande, représentant le miracle de Saint-Exupère. Des sondages ont permis de révéler des éléments de peintures médiévales constitués de décor géométrique.

L'ensemble de l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 10 décembre 2007.

L'église de Saint-Hilaire-de-la-Noaille a été construite au 12e siècle.

Son portail roman est inscrit à l'inventaire des monumants historiques depuis 1925.

L'église de Saint-Laurent-du-Plan a été construite au 12e siècle et réaménagée au 18e siècle. Elle est un modèle du sanctuaire rural de base avec une nef limitée à 6 mètres de large. L'abside est dotée d'une ouverture en plein cintre située dans l'axe, au-dessus d'un contrefort en pierre arrêté à mi-hauteur, disposition attestant l'ancienneté de l'édifice. La gouttereau médiévale inclut les vestiges d'un arc en plein cintre s'ouvrant sur une ancienne chapelle aujourd'hui disparue. Le clocher-arcades, dépourvu de porche, est particulièrement saisissant de sobriété avec la porte d'entrée dépourvue de décor sculpté.

De fondation romane, l'église de Saint-Michel-de-la-Pujade a été construite au 12e siècle. Une seconde nef est ajoutée au sud à la fin du 15e siècle. Ce bas coté plus récent est d'ailleurs vouté alors que la nef à charpente est lambrissée. Le chœur comporte une travée droite avec voûte en berceau, puis un sanctuaire voûté en cul-de-four. Des fenêtres éclairent cette partie de l'édifice, dont l'un des chapiteaux est sculpté d'une sirène à deux queues largement écartées. Cette représentation de la séduction, du mal et de la luxure est encadrée de tètes monstrueuses. La façade occidentale est surmontée d'un clocher mur percé de deux baies en plein cintre. Restaurée au 19e siècle, elle abrite plusieurs autels et retables remarquables. La cloche datée de 1556 est l'une des plus anciennes du secteur.

Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1925.

L'église Notre-Dame de Lorette a été bâtie sur l'emplacement d'une chapelle que fit construire Aliénor d'Aquitaine en commémoration d'une apparition de la Vierge survenue en 1150.  Pendant la Révolution elle est vendue comme bien national. En 1830 alors que la fréquentation diminue, l'abbé Dupuch entreprend la restauration de l'édifice. En 1864 la nouvelle église est bâtie sous l'impulsion du cardinal Donnet et du Comte O'Kelly, propriétaire du château de Lamothe.

Vers 1150, dans la vallée du Loup, Notre Dame s'est manifestée à deux jeunes pâtres. C'était auprès de l'une des nombreuses sources locales, les enfants d'abord effrayés vont trouver leurs parents. Revenus, ils trouvèrent une statue de la Vierge et l'enfant en bois de noyer. Nous sommes sur le territoire de la commune de Saint Michel de Lapujade. Il y avait deux églises. Pour honorer l'icone ainsi offerte, on la dépose dans l'église Saint Roch. Le lendemain, elle se trouve prés de la source. On la mets dans l'église Saint Michel, et le surlendemain elle est encore prés de la source. Il n'en faut pas plus pour provoquer un élan de dévotion populaire, on vient de loin prier Marie et boire à la source. On édifie un modeste sanctuaire. Dés lors, on y vénère la Vierge sous le vocable de "Notre Dame de La Pujade" (petite montagne). En 1631, Monseigneur Maroni, évêque de Bazas d'origine Italienne, adjoint le titre de Lorette à celui de la Pujade.

L'église de Saint-Sève, de style roman, fut rénovée au 16e siècle. Son clocher carré primitif a été remplacé par un clocher-pignon. Il est percé de trois baies. La façade supportant le clocher est dépourvue de porte.

L'église Saint-Vivien de Saint-Vivien-de-Monségur, de style roman, date du 12e siècle. Le choeur et la nef sont romans, tandis que le bas-côté date du 19e siècle. Le portail nord, lui aussi roman, présente une corniche ornée de billettes portée par deux colonnes engagées, surmontée de modillons sculptés. Le cimetière de la paroisse se trouvait autrefois sur la place, devant l'église.

Elle a été inscrite à la liste des monuments historiques en 1925 pour sa porte latérale et la fenêtre voisine.